10 Frères, je vous en prie au nom de Jésus Christ, notre Seigneur : mettez-vous d’accord au lieu d’être divisés.
Soyez unis, ayez un même esprit et la même façon de voir.
11 Si j’en crois les gens de la maison de Chloé, il y a entre vous des rivalités.
12 Je peux parler ainsi puisque certains disent : « Je suis avec Paul, » et d’autres : « Je suis avec Apollos, » ou : « Je suis avec Pierre, » ou : « Je suis avec le Christ. »
13 Allez-vous diviser le Christ ? Est-ce Paul qui a été crucifié pour vous ? Est-ce le baptême de Paul que vous avez reçu ?
17 D’ailleurs le Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour proclamer l’Évangile, et cela, sans discours élevés : sinon la croix du Christ perdrait tout son sens.
On y oublierait la croix du Messie (17). La croix doit être présente dans le message que nous prêchons et dans la manière dont nous le prêchons.
Le Christ ne m’a pas envoyé pour baptiser. Au moment où l’Église se replie sur elle-même, Paul lui rappelle sa mission : devons-nous d’abord prêcher l’Évangile ou nous disputer pour les postes de guides et ministres de la communauté ?
Même si ces chrétiens de Corinthe ne sont pas de grands intellectuels, en bons Grecs qu’ils sont, ils aiment les beaux discours et ils veulent paraître cultivés. A cette époque, dans tout
l’Empire Romain, les gens sont à la recherche de doctrines ésotériques, et un certain nombre dans l’Église voient dans la foi le moyen d’accéder à un savoir supérieur. Paul va donc leur dire que
toute la sagesse chrétienne est contenue dans la Croix.
On y oublierait la croix du Messie (17). La croix doit être présente dans le message que nous prêchons et dans la manière dont nous le prêchons.
Aux Juifs qui attendaient un roi glorieux, Paul présentait un crucifié qui n’avait pas libéré son pays, et ils en étaient scandalisés. Aujourd’hui encore la non-violence active du chrétien, sa
façon de lutter honnêtement et sans haine sont un scandale pour beaucoup qui les croient inefficaces et trop lentes pour résoudre nos problèmes.
De même, pour l’évangélisation, il nous coûtera toujours de travailler avec des moyens pauvres dans un monde soumis aux médias, de devoir compter sur la grâce de Dieu parce que nous sommes
faibles, sans titre et sans prestige. Il nous en coûtera de rappeler dans nos communautés la pauvreté de Jésus et d’être critiqués par ceux qui sont à l’aise dans le monde.